Sélectivité dans les facultés : quelles sont les raisons ?
Pendant longtemps, la sélectivité a été discrètement pratiquée dans les facultés. Aujourd’hui, elle acquiert le caractère légal après la promulgation de la loi permettant aux facultés de sélectionner les candidats souhaitant accéder au cycle du Master. La nouvelle loi a fait objet de différentes réactions d’approbation et de rejet au milieu des étudiants. Décryptage !
La sélectivité dans le passé
Depuis les années 1960, la France a connu une grande période de démocratisation de l’enseignement supérieur. Les facultés accueillaient alors la majeure partie des étudiants, quel que soit leur nombre. A cette époque, la faculté suivait une politique de non-sélection selon le code de l’éducation. En 2016, le nombre d’étudiants accueillis par les facultés a excédé 1,5 million personne, contre environ 215 000 en 1960, une évolution continuelle au fil des années qui reflète la situation et la qualité de l’enseignement supérieur en France, mais aussi et bien sûr la croissance démographique. Les facultés, impuissantes en termes de ressources nécessaires à l’encadrement des flux abondants, trouvent dans la sélectivité une solution pour remédier à ce problème et limiter le nombre de leurs étudiants.
Sélectivité discrète
Si la sélectivité a été une pratique courante dans les facultés pendant des décennies, elle n’était pratiquée que discrètement. Toujours ouvertes aux nouveaux étudiants lors de l’accès, certaines facultés trouvent leurs moyens pour parvenir à sélectionner les étudiants dès la première année, alors que d’autres le font illégalement avant l’accès dans plusieurs filières. L’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) consacre chaque année une enquête à ces pratiques illégales qui constituent une entrave empêchant un grand nombre d’étudiants de poursuivre leurs études dans les filières de leurs choix.
La sélectivité appuyée par la loi
La sélectivité est devenue légale au cycle du master après la publication du décret relatif au diplôme de master (M2, bac+5), publié au journal officiel le 27 mai 2016. Il précise que l’accès de l’étudiant est soumis à l’examen de ses unités d’enseignement précédentes lui permettant de poursuivre la formation pour obtenir son master.
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